En cas de difficultés, l’espace Mosaïque situé 27 Rue de Benon à Courçon peut vous aider dans vos démarches. Les communes habilitées pour réaliser les cartes d’identité et passeport sont les suivantes :
Courçon uniquement sur RDV Place de la Mairie Tel : 05.46.01.60.50.
Maillezais uniquement sur RDV 6 rue de la Trigalle 85420 Tel : 02.51.00.70.25
Marans uniquement sur RDV Place Ernest Cognacq Tel : 05.46.01.10.29
Surendettement : plan conventionnel de redressement
Vérifié le 31/05/2019 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Si le dossier de surendettement est recevable et la dette est remboursable, la commission peut orienter le dossier vers l'élaboration d'un plan conventionnel de redressement, sous certaines conditions.
Lorsque la dette est remboursable et que le demandeur possède un bien immobilier, la commission de surendettement recherche d'abord un accord entre les parties (créanciers et surendetté). Cet accord prend la forme d'un plan conventionnel de redressement, contenant des solutions pour alléger le poids de la dette du surendetté (report ou rééchelonnement des échéances, remise de dettes, réduction ou suppression du taux d'intérêt, ...).
En l'absence d'accord, et à la demande du surendetté, la commission décidera des mesures imposées.
À noter
lorsque le surendetté ne possède pas de bien immobilier, la commission peut orienter directement le dossier vers des mesures imposées.
La commission détermine tout d'abord le montant minimum à laisser à la disposition du surendetté pour qu'il puisse faire face à ses dépenses inévitables.
Si le dossier a été déposé par un seul membre du couple (marié, pacsé, concubinage), la commission demande au surendetté des informations :
sur les ressources de l'époux(se), pacsé(e), concubin ne participant pas à la procédure,
ou sur le partage des charges courantes du couple,
en vue d'établir la quote-part des dépenses supportées par le surendetté.
Dépenses
Certaines dépenses sont évaluées sur la base d'un barème, d'autres peuvent être réajustées au-delà de ce barème ou retenues pour leur montant réel.
Budget vie courante : modes de prise en compte des dépenses
Dépenses
Modes de prise en compte
Alimentation
Application d'un barème
Frais de santé (dont mutuelle)
Montant réel, dans la limite d'un barème
Frais de scolarité (des personnes à charge)
Montant réel, il faut fournir un justificatif
Frais de garde (des personnes à charge)
Montant réel, il faut fournir un justificatif
Frais d'hygiène
Application d'un barème
Habillement
Habitation
Loyer (hors charges)
Montant réel, il faut fournir un justificatif
Assurance habitation
Montant réel (un justificatif peut devoir être fourni), dans la limite d'un barème
Eau
Électricité (hors chauffage)
Téléphone
Chauffage
Application d'un barème
Produits d'entretien ménager
Impôts (sur le revenu, taxes foncières, ...)
Montant réel, il faut fournir un justificatif
Pensions alimentaires (versées)
Prestation compensatoire (versée)
Frais de trajets domicile-travail
Véhicule personnel
Application d'un barème
Transport en commun
Montant réel, il faut fournir un justificatif
Autres frais de transport
Application d'un barème
Ressources
La commission tient compte de tout type de ressource, saisissable ou non, perçue par le surendetté (salaires, prestations familiales, pensions alimentaires, prestations compensatoires, pensions de veuvage...).
La commission recherche un accord entre le surendetté et ses créanciers en tenant compte du budget vie courante qu'elle a déterminé. Dans ce cadre, elle établit des propositions de plan sur lesquelles le surendetté et les créanciers peuvent se mettre d'accord.
Mesures mises en place
L'objectif du plan conventionnel est d'alléger le poids de la dette de la personne surendettée.
Dans ce cadre, le montant affecté au remboursement de la dette est évalué par la commission, déduction faite du budget vie courante, sans que ce montant puisse dépasser la différence entre :
À partir de là, le plan peut comporter différentes mesures, combinées ou non :
le report ou le rééchelonnement d'une ou plusieurs dettes,
des remises de dette,
la consolidation, la création ou la substitution de garantie.
Le plan peut par ailleurs prévoir certains engagements de la part du demandeur, à savoir :
la réalisation d'actes visant à faciliter ou garantir le paiement de sa dette (vente d'une partie de ses biens par exemple),
la promesse de ne pas faire d'acte susceptibles d'aggraver son insolvabilité (prendre de nouveaux crédits par exemple).
À savoir
la priorité est toujours accordée aux dettes de logement et aucun rééchelonnement, remise ou effacement n'est possible sans l'accord du créancier pour les dettes alimentaires, les dommages et intérêts et les dettes frauduleuses contre un organisme de protection sociale.
Proposition du plan aux créanciers
Le plan élaborée par la commission est notifié aux créanciers par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.
Le créancier a 30 jours pour refuser cette proposition.
En l'absence de réponse dans ce délai, l'accord du créancier est réputé acquis.
Accord du surendetté et des créanciers
Si le surendetté et les créanciers sont d'accord sur les mesures envisagées, le plan conventionnel est signé et daté par le surendetté et ses créanciers.
Chacun en reçoit une copie par courrier simple.
Le plan entre en application :
à la date fixée par la commission,
ou, à défaut, au plus tard le dernier jour du mois suivant la date du courrier par lequel la commission informe les parties (créanciers, surendetté) de l'approbation du plan.
À noter
si le surendetté ne tient pas ses engagements, 15 jours après une mise en demeure restée infructueuse, le plan n'est plus applicable et les créanciers peuvent reprendre leurs procédures de recouvrement. Le surendetté ne peut pas déposer un nouveau dossier de surendettement, sauf s'il peut justifier de circonstances nouvelles.
En l'absence d'accord
Si aucun accord n'a été trouvé, la commission constate l'échec de la procédure amiable par procès-verbal. Le surendetté en est informé par lettre recommandée avec accusé de réception.
Dans les 15 jours ans qui suivent la notification de l'échec du plan amiable, le surendetté peut demander à la commission d'imposer certaines mesures.
Attention :
en l'absence de demande de la part du surendetté, le dossier de surendettement est clos et les créanciers peuvent reprendre leurs procédures de recouvrement.
Le surendetté doit faire une demande écrite, signée et rappelant le référence de son dossier de surendettement (numéro à 12 chiffres).
Il faut :
la déposer au guichet du secrétariat de la commission,
ou l'envoyer par courrier avec avis de réception à la Banque de France.
La commission avertira alors les créanciers qu'ils bénéficient d'un délai de 15 jours pour présenter leurs observations.
Si votre courrier concerne un dossier de surendettement déjà connu de la Banque de France, vous devez impérativement rappeler sa référence à 12 chiffres (le numéro attribué au dossier par la Banque de France)
Le plan ne peut pas excéder 7 ans, même s'il fait l'objet d'une révision ou d'un renouvellement.
Toutefois, les mesures peuvent excéder cette durée lorsqu'elles :
concernent le remboursement de prêts contractés pour l'achat d'un bien immobilier constituant la résidence principale du surendetté,
ou permettent au débiteur de rembourser la totalité de ses dettes tout en évitant la vente de sa résidence principale.
Le surendetté dont la situation financière se dégrade en cours de plan peut saisir la commission afin de lui demander :
un rétablissement personnel sans liquidation judiciaire
ou une procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire.
Cette demande doit être faite à l'aide d'une lettre simple :
signée,
indiquant ses noms, prénoms et adresse,
mentionnant sa situation familiale,
rappelant la référence du dossier de surendettement (numéro à 12 chiffres),
comportant un état détaillé de ses revenus, de ses dettes et de son patrimoine.
exposant les circonstances dans lesquelles la situation du surendetté est devenue irrémédiablement compromise.
remise au guichet du secrétariat de la commission,
envoyée à la Banque de France.
La lettre doit être :
remise au guichet du secrétariat de la commission,
Si votre courrier concerne un dossier de surendettement déjà connu de la Banque de France, vous devez impérativement rappeler sa référence à 12 chiffres (le numéro attribué au dossier par la Banque de France)